La Belgique,
Une expérience récente
Ans - 23 OCTOBRE 2017
Ans, dernier centre photographié en Belgique. Tenu par la Croix-Rouge, il ouvre en décembre 2011. L'ensemble des bâtiments du site a été racheté par la ville de Liège, limitrophe de Ans. Trois entités les occupent au moment de notre visite : la ville de Liège qui utilise certains bâtiments à des fins logistiques et d'entreposage, le club de foot de Liège et le centre d'accueil de demandeurs d'asile.
Ce centre dispose d'une capacité de 250 places, au climax de la « crise » de 2015, il a accueilli jusqu'à 580 personnes, à ce moment-là, 290 personnes étaient logées dans un grand bâtiment de type hangar. Entre février 2016 et juin 2017, ce centre a également accueilli des MENA (Mineurs Étrangers Non Accompagnés). Au moment de notre visite, 115 demandeurs d'asile sont présents, parmi eux, des hommes isolés, des femmes isolées et des familles, 41 nationalités différentes. Outre le personnel de la Croix-Rouge, une dizaine de bénévoles actifs intervient au sein de cette structure.
Trois responsables, dont la directrice, nous reçoivent, elles nous indiquent un taux de réponses positives pour ce centre d'environ 40%. Une fois la demande acceptée, les réfugiés doivent entamer un processus d'intégration, un « cursus » qui comprend des ateliers citoyens, des cours de langue et une présentation de l'environnement social et institutionnel belge.
Lors de cette discussion, nous comprenons également qu'en parallèle aux solutions d'hébergement collectif, il existe des solutions individuelles appelées Initiative Locale d'Accueil (ILA). Ces hébergements sont gérés par les Centres Publics d'Action Sociale, les équivalents de nos Centres Communaux d'Action Sociale, toutefois, ils sont financés par Fedasil et le placement des réfugiés dans ces structures individuelles est décidé par le service « dispatching », comme pour les solutions d'hébergement collectif.
Ce centre est assez ambiguë. Selon le côté par lequel on l'aborde, il peut sembler isolé ou, au contraire, très bien intégré. Sa visite accompagnée par une des personnes qui nous ont reçus en entretien nous permet de mieux comprendre son implantation et cerner plus précisément les interactions développées avec son entourage.
D'un côté, celui de l'entrée principale, une grande route, la rue de la Tonne, de vastes près/champs ; de l'autre, une zone résidentielle, d'ailleurs, une porte a été insérée dans la clôture afin de permettre aux familles de se rendre à l'école juste de l'autre côté, plus pratique que de devoir contourner l'ensemble du bâtiment et de son terrain.
Cette dualité se retrouve à l'intérieur du centre, notamment dans ses relations avec le club de foot. Les vestiaires de cette école sportive sont au rez-de-chaussée d'un bâtiment dont les deux autres niveaux sont occupés par des demandeurs d'asile.
Le 24 octobre, nous prenons la direction de la frontière norvégio-russe, en passant par le Danemark, la Suède et la Finlande.