La Finlande,
Un contrôle strict




La Finlande compte 5,5 millions d'habitants répartis sur 338 145 kilomètres carrés, principalement situés sur la côte Sud. Ce pays n'a pas échappé au glissement de son échiquier politique vers la droite, en 2015, le parti nationaliste Les vrais Finlandais a dépassé le stade de parti d'opposition en faisant son entrée dans un gouvernement de coalition. En 2014, 4 000 demandes d'asile ont été déposées en Finlande ; en 2015, 32 000 dossiers ont été déposés, c'est au cours des mois d'août, septembre, octobre et novembre que ce pays a connu le plus grand afflux de « migrants ».
Leur accueil au sein des centres de « transit » ou « d'attente » est assuré par l’État lui-même mais il délègue aussi cette mission à la Croix-Rouge, à des municipalités ou encore à des entreprises privées. Dans tous les cas, quel que soit le gestionnaire de la structure d'accueil, le budget du centre est abondé à 100% par le Ministère de l'Intérieur finlandais, le MIGRI.
En matière de droit d'asile, la Finlande applique les traditionnels textes internationaux et européens afférents. Cependant, à l'occasion d'une réunion des ministres de l'Intérieur des États membres de l'UE le 22 septembre 2015, la Finlande s'est abstenue lors du vote du plan de répartition des réfugiés proposé par la Commission européenne. Seules la Slovaquie, la Roumanie, la Hongrie et la République tchèque avaient voté contre. Ce plan dit « accord des quotas » prévoyait la relocalisation des demandeurs d'asile érythréens entrés en Europe par l'Italie et les Syriens entrés en Europe par la Grèce.