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Les frontières,

    Quand les hommes érigent des murs

Ce second voyage nous confronte à une nouvelle partie du territoire européen et un nouvel axe de notre travail, la mise en place de contrôles et de barrières destinés à assurer, en tout cas dans l'esprit de leurs instigateurs, la maîtrise des flux de « migrants ». 

 

En novembre 2015, la Suède rétablit les contrôles à ses frontières, concentrés sur le pont de l’Öresund et les ferrys en provenance des ports danois et allemands de la mer Baltique. En janvier 2016, la Suède met en place des contrôles systématiques à la frontière danoise. Dans le même temps, le Danemark instaure des contrôles d'identité à ses frontières avec l’Allemagne pour empêcher l’entrée de réfugiés sans papiers. Toujours en 2016, entre août et novembre la Norvège érige une barrière à sa frontière russe.

Malgré cette volonté commune de maîtrise des flux migratoires, au regard de l'Union européenne et de ses institutions, la Norvège, la Suède, le Danemark et la Finlande connaissent des situations différentes.

La Norvège ne fait pas partie des 28 de l'UE, en revanche, elle fait partie de l'espace Schengen. Le Danemark a adhéré à l'UE en 1973, il est membre de l'espace Schengen mais n'a pas adopté l’euro. La Finlande et la Suède ont toutes deux adhéré à l'Union européenne en 1995, et toutes deux font partie de l'espace Schengen ; en revanche, seule la Finlande a adopté l'euro, à la différence de la Suède.

D'un point de vue politique, ces pays ne connaissent pas non plus les mêmes situations, la place occupée par l'extrême-droite n'est pas tout à fait identique d'un pays à l'autre.

En Norvège, la formation d'extrême-droite, le Parti du progrès, enregistre deux baisses consécutives de son score aux législatives, en 2013 puis 2017, malgré ce déclin électoral, elle entre dans une alliance gouvernementale qui lui permet d'exercer le pouvoir depuis 2013.

À l'opposée, aux législatives de 2014, la Suède enregistre un accroissement notable du vote en faveur des Démocrates de Suède, le parti d'extrême-droite, toutefois, celui-ci ne sera pas intégré à la coalition gouvernementale.

En Finlande, pour la première fois, l'extrême-droite, le parti des Vrais Finlandais, fait son entrée dans une équipe gouvernementale à la suite du score réalisé aux législatives de 2015.

Au Danemark, le Parti populaire, confirme aux législatives de 2015 ses résultats des européennes 2014. Malgré ces résultats exceptionnels, son leader refuse le poste de premier ministre

 

Avant le traitement de ce sujet, nous n'avions pas de vision « précise » de cette partie de l'Europe. Pour nous, cette région était synonyme d'ouverture, de progressisme, d'une démocratie plus aboutie. Mais le rapport à l'Altérité que nous y avons découvert n'était pas tout à fait celui que nous imaginions.

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