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La Grèce,

   Une impasse au bout d'un long chemin

la Grèce, elle, est un point d'entrée majeur en Europe. Plusieurs routes d'accès au continent européen sont à distinguer : la voie de la Méditerranée occidentale, avec l'Espagne pour principal point d'entrée ; l'axe de la Méditerranée centrale avec l'Italie comme principale porte d'entrée ; la Méditerranée orientale dont la Grèce est le point d'entrée majeur. Depuis 2015, la route la plus empruntée est incontestablement celle de Méditerranée orientale, déjà, en 2010 le rapport annuel de Frontex, l'agence européenne en charge de la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures mentionnait la frontière gréco-turque comme point de concentration de 90% des entrées illégales au sein de l'UE.

La Grèce, point d'entrée majeur sur le continent européen, est aussi l'un des pays les plus durement touchés par la crise financière de 2008 ; baisse du PIB, réduction drastique des dépenses publiques, des retraites, net recul des salaires, pauvreté galopante, autant de difficultés qui grèvent les possibilités pour l’État grec de remplir les obligations imposées par les traités européens en matière de contrôle des frontières et de régulation de l'immigration clandestine.

 

Et la situation des « migrants » en Grèce ne peut se comprendre par la seule prise en compte des flux arrivant sur le territoire hellénique et de l'in/capacité de ce pays à y faire face. Il faut avoir à l'esprit les politiques de fermeture des frontières mises en place par ses voisins faisant d'elle un point d'entrée en Europe mais aussi un cul de sac. L'état d'urgence sanitaire et humanitaire dans lequel se retrouve la Grèce est autant lié aux raisons qui ont contraint les « migrants » à quitter leur pays qu'à l'irresponsabilité des autres États européens, la chronologie des faits est accablante.

De fait, quitter la Grèce et la péninsule balkanique pour les « migrants » est devenu quasiment impossible.

 

Dans un tel contexte, à plusieurs reprises l'UE tente de trouver les moyens de faire face à cet afflux de « migrants », notamment en proposant de jouer la carte du collectif, en repartissant l'effort d'accueil  des demandeurs d'asile au sein des pays européens. 
Ainsi, après des mois de négociation, en septembre 2015, les ministres de l'Intérieur des pays membres de l'UE passent un accord dit des « quotas », son objectif : relocaliser au sein de l'UE 160 000 « migrants » Érythréens entrés par l'Italie et Syriens entrés par la Grèce. Le résultat est sans appel, en 2017, seulement 29% du nombre de demandeurs d'asile initialement prévus ont été relocalisés. Les pays n'ont pas respecté leur engagement, le principe de solidarité n'a pas fonctionné, l’égoïsme a triomphé. 
Toujours en 2015, à l'automne, l'UE exige également du pouvoir grec la mise en place des « hot-spots » sur cinq îles de la mer Égée, Lesbos, Chios, Samos, Kos, Leros. Ces hot-spots ont pour objectif de permettre aux autorités grecques de se conformer au droit européen en assurant l'identification, l'enregistrement et la prise d'empreintes des demandeurs d'asile dont la durée moyenne de séjour prévue dans ces structures était initialement de deux jours. 
Le 18 mars 2016, l'UE signe avec la Turquie un pacte migratoire. 

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